lundi, 22 juin 2009
Un premier roman de François Cahen
1918 Forteresses
La guerre est un formidable matériau romanesque. Le pire et le meilleur de l’homme s’y côtoient : le sadisme et la bravoure, la veulerie et le sens de l’honneur, l’attrait pour la mort et l’attachement à la vie. Ces contradictions sont au cœur du roman de François Cahen, jeune historien de 26 ans et qui signe là son premier roman. Autant dire que François Cahen apparaît « décalé » par rapport à sa génération : aux petites histoires intimistes franco-françaises, il préfère le souffle de l’épopée virile, l’odeur de la poudre et des charniers, la chiennerie de la guerre qui change les uniformes rutilants en manteaux de boue.
L’action de Forteresses se déroule dans les Balkans, dans les derniers jours de la Première Guerre mondiale et dans les semaines qui ont suivi l’armistice, moment crucial pour l’Europe qui voit la dislocation des empires russes, prussiens et austro-hongrois. On pense à Capitaine Conan de Roger Vercel, mais aussi au Mors aux dents de Vladimir Pozner – deux livres qui, à la façon de François Cahen, auront montré combien l’Europe aura été autre chose que cette zone de libre échange sagement gardée par de gentils fonctionnaires bruxellois.
Dans Forteresses, on suit l’errance picaresque de Herbert von Alugilac, colonel austro-hongrois à qui est confié la mission suivante : rendre à un bolchevique une fille qu’il a eue avec une paysanne serbe, morte dans les bras de l’officier. Mais le bolchevique ne se laisse pas approcher comme ça : les tenants de l’ordre ancien veulent lui faire la peau et lui-même ne tient pas vraiment à assumer ses responsabilités de père. On l’aura compris : ce roman n’est pas seulement historique, il se veut aussi symbolique. En plaçant son action dans les Balkans, c’est aussi de notre Europe dont veut nous entretenir François Cahen : cette enfant serbe est la nôtre, fille des Empires blancs et rouges. Ajoutons à cela qu’il s’agit d’un formidable roman d’aventures qui ravira tous ceux qui aiment découvrir l’Histoire à travers des destins inouïs et pourtant vraisemblables. A travers ce livre, François Cahen aura réussi à combiner avec talent sa passion de l’Histoire et de l’écriture. Une nouvelle parution s’impose. On l’attend avec impatience.
L’action de Forteresses se déroule dans les Balkans, dans les derniers jours de la Première Guerre mondiale et dans les semaines qui ont suivi l’armistice, moment crucial pour l’Europe qui voit la dislocation des empires russes, prussiens et austro-hongrois. On pense à Capitaine Conan de Roger Vercel, mais aussi au Mors aux dents de Vladimir Pozner – deux livres qui, à la façon de François Cahen, auront montré combien l’Europe aura été autre chose que cette zone de libre échange sagement gardée par de gentils fonctionnaires bruxellois.
Dans Forteresses, on suit l’errance picaresque de Herbert von Alugilac, colonel austro-hongrois à qui est confié la mission suivante : rendre à un bolchevique une fille qu’il a eue avec une paysanne serbe, morte dans les bras de l’officier. Mais le bolchevique ne se laisse pas approcher comme ça : les tenants de l’ordre ancien veulent lui faire la peau et lui-même ne tient pas vraiment à assumer ses responsabilités de père. On l’aura compris : ce roman n’est pas seulement historique, il se veut aussi symbolique. En plaçant son action dans les Balkans, c’est aussi de notre Europe dont veut nous entretenir François Cahen : cette enfant serbe est la nôtre, fille des Empires blancs et rouges. Ajoutons à cela qu’il s’agit d’un formidable roman d’aventures qui ravira tous ceux qui aiment découvrir l’Histoire à travers des destins inouïs et pourtant vraisemblables. A travers ce livre, François Cahen aura réussi à combiner avec talent sa passion de l’Histoire et de l’écriture. Une nouvelle parution s’impose. On l’attend avec impatience.
_________________________________________ Pascal Hérault
(Retrouvez l'auteur de cette chronique sur son blog)
Forteress
Commentaires
Cher François,
J'ai toujours pensé que tu avais tous les talents, tu m'as un jour amené voir Art Blakey à Pleyel ça ne s'oublie pas ! je lirai "1918" et le commenterai ! Amitié.
Michel
Écrit par : Michel Aubry | dimanche, 19 juin 2011
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