mardi, 11 novembre 2014
La Lumière Sainte à Jérusalem
LE GRAND MIRACLE ACCORDÉ PAR DIEU
LA SAINTE LUMIÈRE DE JÉRUSALEM
par Irène Économidès
Tous les Orthodoxes connaissent l’existence de la cérémonie pascale pendant laquelle le prêtre allume son cierge à la lampe à huile du sanctuaire, tandis qu’en chantant le cantique « Venez, recevez la Lumière ! », il distribue la lumière pascale aux fidèles.
Cette cérémonie religieuse se passe aussi à Jérusalem, dans l’Église Orthodoxe de la Résurrection où se trouve le Saint-Sépulcre, mais d’une façon telle qu’elle bouleverse les âmes des chrétiens.
Le Samedi Saint, à midi, le Patriarche Orthodoxe de Jérusalem, ou un autre Archevêque Orthodoxe, entre dans le Saint-Sépulcre, il récite des prières spéciales et attend. L’attente est tantôt longue, tantôt courte. Dans l’Église, qui est plongée dans l’obscurité, la foule des fidèles répète continuellement à haute voix : « Seigneur, aie pitié ! » (Kyrie Eleison). À un certain moment, la Sainte Lumière jaillit du fond du Saint-Sépulcre d’une façon surnaturelle, miraculeuse et allume la petite lampe à huile qui s’y trouve.
Le Patriarche – ou l’Archevêque – après avoir lu certaines prières allume les deux faisceaux de 33 cierges qu’il tient et, ensuite, il distribue la Sainte Lumière aux milliers de fidèles qui la reçoivent avec grande émotion, au bruit des carillons de cloches, des acclamations, dans un enthousiasme effréné.
La Sainte Lumière n’est pas seulement distribuée, elle agit aussi toute seule. Elle apparaît en dehors du Saint-Sépulcre, ayant une lueur d’une nuance totalement différente de la lumière naturelle. Elle étincelle, elle court comme un éclair, vole comme une colombe autour du baldaquin du Saint-Sépulcre et allume les lampes à huile qui pendent éteintes devant le baldaquin. Elle tourbillonne d’un bout à l’autre de l’Église de la Résurrection, elle va à certaines de ses chapelles, comme par exemple celle du Calvaire, qui se trouve au-dessus du baldaquin, et allume leurs lampes à huile. Elle allume aussi quelques cierges que tiennent certains chrétiens. En effet, il y a des pélerins très pieux qui, à chaque fois qu’ils ont assisté à cette cérémonie, ont vu leurs cierges s’allumer tout seuls !
Cette lumière divine présente aussi quelques particularités : dès son apparition, elle a une nuance bleuâtre et ne fait pas de brûlure. Aux premiers instants de son apparition, on peut lui faire toucher le visage, la bouche ou les mains sans aucun mal. Cela est une preuve de sa provenance divine et surnaturelle. Il faut noter aussi qu’elle apparaît seulement par l’invocation d’un Archevêque Orthodoxe. Chaque fois que des prélats hétérodoxes, ont essayé de la faire apparaître, ils ont échoué.
Un fois, alors que les Arméniens de Jérusalem avaient payé les Turcs, qui occupaient les Lieux Saints, pour qu'ils permettent à leur Patriarche d’entrer dans le Saint-Sépulcre, et tandis que le Patriarche Orthodoxe, plein de tristesse se tenait avec son troupeau à la sortie de l’Église, près de la colonne, à gauche, la Sainte Lumière a fendu cette colonne d’où elle a jailli près du Patriarche Orthodoxe. Un muezzin,Tounom, qui avait vu l’événement miraculeux, abandonna immédiatement l’Islam, devint chrétien orthodoxe et subit le martyre. (Cet événement eut lieu en 1549, sous le Sultan Mourad IV, alors que Sophronios II était Patriarche de Jérusalem). La colonne fendue existe toujours. Elle date du XIIe siècle et les fidèles orthodoxes la baisent, en entrant dans l’Église, à l’endroit de la fissure qui est noircie.
L’apparition de la Sainte Lumière est un événement qui a lieu chaque année devant des milliers de témoins visuels. Personne ne peut le contester. Cet événement miraculeux peut fortifier ceux qui ont une foi faible. Il y a des cas récents très émouvants de quelques juifs qui ont cru au Christ après avoir vu la Sainte Lumière et qui disaient à leurs compatriotes : « Qu’attendez-vous encore le Messie ? Le Messie est venu ! »
(traduit par l’auteur d’un récit grec de la Fondation Apostolos Varnavas à Athènes).