Le génocide incestueux (dimanche, 12 janvier 2025)
Psychopathologie génocidaire
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Alain Santacreu
« C’est ce qui oppose le fou au pervers : ce dernier est celui qui décide, en son “âme et conscience”, de faire le Mal. C’est l’un des seuls traits d’union de la psychose individuelle – presque toujours tournée contre soi – à la psychose collective – presque toujours tournée contre autrui – : les collectivités génocidaires, par exemple, ne décident pas, au cas individuel par cas individuel, de faire le Mal. C’est toujours une autorité plus haute qu’elles qui les contraint à faire le Mal, en présentant toujours ce Mal comme un Bien. » – Mehdi Belhaj Kacem, La Folie.
L’image la plus révélatrice des abjections commises par Tsahal à Gaza est celle où l’on voit deux soldats israéliens hilares se mettre en scène : l’un a enfilé sur son treillis un soutien-gorge énorme que son compère palpe à pleine main. Cette photo a été publiée sur le compte X de Younis Tirawi, un journaliste palestinien qui traque par l’image les saccages, pillages et humiliations que subit la population gazaouie. Pourquoi cette image est-elle révélatrice des crimes contre l’humanité perpétrés par l’armée israélienne ? Parce qu’elle témoigne ostensiblement du désir incestueux qui fonde tous les génocides.
C’est la terre-mère qu’il faut engrosser pour engendrer le “Grand Israël”, ce désir incestueux d’extension territoriale, cette pulsion expansionniste, demeure l’impensé du sionisme. Tout génocide est une transgression du tabou de l’inceste. L’inceste est lié à la pulsion de mort. Les persécutions contre une population ciblée sont le retour de Thanatos dans l’antre social : la réapparition, sous une forme sado-masochiste, d’une jouissance collective refoulée.
Si le film Shoah de Claude Lanzmann est un chef-d’œuvre, c’est qu’il donne à voir ce que l’on entend, les paroles des rescapés des camps que l’on ne voit pas, puisque les images montrent seulement les lieux où s’est déroulé le génocide. Ce film, plus fiction que documentaire, nous donne à voir l’impensable. Mais alors pourquoi les images des atrocités de Gaza qui déferlent en direct sur les réseaux sociaux ne sont-elles pas réellement vues ? Pourquoi tant d’Œdipes se crèvent-ils les yeux pour ne pas les voir ? Pourquoi le génocide de Gaza demeure-t-il impensable non seulement pour un juif sioniste mais aussi pour un non-juif pro-israélien ?
C’est qu’il y a un lien inconscient entre le génocide et l’inceste. Le génocide judéo-sioniste, à l’image du tabou incestueux, est rejeté par la conscience occidentale. Le sadisme paranoïaque des uns se fonde sur le masochisme et la culpabilité des autres qui le dénient.
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Je m’appuierai dans mon analyse sur la réflexion qu’a menée Roger Zagdoun sur la prohibition de l’inceste et la fonction paternelle dans Hitler et Freud, un transfert paranoïaque. D’après lui, le Totem et tabou de Freud ne se résume pas à l’hypothèse historique, et controversée, du meurtre du chef de la horde, parricide qui va structurer la société humaine autour du Nom-du-Père. Zagdoun prend aussi en compte l’événement du tabou en soi, c’est-à-dire la phobie collective, apparue avec le langage, à l’endroit d’un danger symbolique qui serait la mort-inceste, dans un temps “matriarcal” où le rôle procréateur du père était encore ignoré. Cette première phobie s’organiserait autour de l’évitement du “trou originel”, lieu de passage de la mort à la vie (et de la vie à la mort dans l’inceste), trou béant dans le langage même, puisque tout peut se dire sauf la mort. À cet évitement correspondrait un refoulement originaire, phobie collective, symptôme commun, “névrose pour tous” transmise par le langage. Si cette névrose collective est efficiente, elle permettra un compromis acceptable pour la pulsion ; mais, si elle ne favorise pas le refoulement des désirs incestueux et parricide, l’individu pourra présenter des symptômes psychotiques et, au plan collectif, apparaîtront les délires sadiques du totalitarisme.
Entre le génocide commis par le nazisme contre les Juifs et celui du sionisme contre les Palestiniens, s’est produit un retournement analogique qui est venu valider le néologisme scandaleux employé par Yeshayahou Leibowitz : « judéo-nazisme ». Pourquoi un tel renversement des rôles dans le génocide-modèle de la Shoah ?
D’autres processus génocidaires ont jalonné le 20e siècle – les massacres des arméniens par les Turcs (1915) des Hottentots de Namibie par les Allemands (1928), des Tziganes par les Nazis (1940-1944), des Cambodgiens par les Khmers rouges (1975), des Tutsis par les Hutus au Rwanda (1994). Tous les génocides sont “la solution finale” envisagée par des régimes dictatoriaux à perversité sadique. Le génocide des Palestiniens de Gaza par les Israéliens doit être reconnu comme le premier génocide du 21e siècle.
Toutefois, si l’on enregistre entre l’Allemagne pré-nazie et l’Israël post-covidien un même processus qui mènerait une nation de la “dépression psychotique” au “délire génocidaire”, cette analogie n’est pas identité : en quoi ces deux événements sont-ils différents ?
Gérard Wajman a cru déceler l’unicité de la Shoah dans le fait que les nazis ont fabriqué un crime, pour toujours et à jamais, arraché aux pages de l’histoire. La grande industrie génocidaire nazie n’a pas produit des charniers mais des cendres, rien de visible, elle a fabriqué de l’absence : l’Irreprésentable. Bien au contraire, c’est la surexposition des images du génocide de Gaza, transmises en direct sur les réseaux internautiques, et ainsi révélées à la vue de tous, qui les rend invisibles par sureprésentation, se développant continûment à l’intérieur du « spectaculaire intégré » dans lequel nous sommes plongés, pour le dire à la manière debordienne. Dans une société médiatisée par les images, génocidaires et génocidés ne sont plus que des marchandises spéculaires : « Le spectacle s’est mélangé à toute réalité en l'irradiant1. » Contrairement à la fabrication nazie d’un holocauste sans images, la fabrication de l’holocauste sioniste peut compter sur une surproduction visuelle : les photographies, les vidéos des massacres, les cadavres mutilés, les quartiers dévastés, tout est montré, exhibé par l’une et l’autre des parties en conflit, à travers ce que l’on nomme “la guerre des images”. Évidemment, cette exponentiation iconique se trouve assourdie dans les médias mainstream qui sont des organes de transmission de la propagande sioniste ; mais, en fait, cet assourdissement des images participe de la même logique falsificatrice que leur diffusion effrénée. Même s’ils montrent ce que le discours médiatique tait, les réseaux sociaux ne sont pas des espaces de désaliénation. Tant que l’aliénation résidait dans la séparation entre le vécu et le représenté, la falsification de la représentation pouvait être démentie par le vécu, garant de la vérité ; mais, dans la phase du « spectaculaire intégré », le monde objectif se conforme immédiatement à la représentation, ce qui entraîne une dé-subjectivation générale des individus. La personnalité autonome disparaît en même temps que la capacité de juger et de critiquer.
Dans son livre, Roger Zagdoun utilise deux concepts originaux qui s’écartent de la doxa psychanalytique : l’Œdipe collectif et la personnalité appliquée à l’échelle d’une nation. Ce faisant, Zagdoun s’émancipe de la théorie psychanalytique qui réduisait l’inconscient à la sphère privée, le figeant dans une dimension transhistorique. Si l’on prend en considération l’effacement du sujet individuel dans la société du spectacle intégré, ces deux concepts, qui portent sur la notion d’entité collective, peuvent donc se révéler opératifs dans notre analyse du processus génocidaire. Sans doute l’inconscient doit-il être saisi à travers les échelles tant individuelle que sociale, mais avec des configurations historiques variables. L’approche proposée par Roger Zagdoun nous a semblé congruente dans une période où le spectacle s’accroît au fur et à mesure que les sujets disparaissent dans les égrégores sociaux.
Le nazisme fut une psychose qui s’empara de l’Allemagne. Un sujet collectif, une nation, peut éprouver des symptômes semblables à un sujet individuel. Avant de devenir les persécuteurs des Juifs, les nazis se “sentirent” tout d’abord persécutés par eux : leur antisémitisme déclencha un délire de persécution paranoïaque qui les fit extravaguer sur de soi-disant complots perpétrés par les Juifs contre leur pays. Cette angoisse délirante engendra la haine sadique qui allait provoquer le désir de les exterminer.
En utilisant une terminologie freudienne, on pourrait dire que le développement génocidaire comprend deux phases successives, orale et anale. Le persécuté possède un caractère oral : il perçoit la réalité comme de la nourriture qu’il avale ou vomi, selon qu’il la trouve ou non à son goût. Le persécuteur, quant à lui, possède un caractère anal : il digère ce qui lui convient et rejette la matière fécale, le déchet, l’excrément qui, à ce stade sadique, correspond au “non-humain” qu’il s’agit d’expulser pour l’exterminer.
Tout délire psychotique repose sur un mécanisme de projection : on attribue à autrui un “mal” que l’on ressent inconsciemment en soi mais que l’on se refuse d’admettre. Quel mal refoulaient les nazis qu’ils projetèrent sur les Juifs ? Et quel mal les sionistes sur les Palestiniens ? car, s’il n’est pas question de nier le rôle déclencheur de la terrible journée du 7 octobre 2023, il serait trop simple d’en faire l’unique “raison” du génocide, nous qualifierons cet événement, reprenant les mots d’Yeshayahou Leibowitz, d’acte de « terrorisme contre le terrorisme »2.
La révolution française et son régicide reste le modèle occidental de la paranoïa œdipienne qui s’empare d’une nation meurtrière de son père social. L’extermination des Indiens par les colons américains est une image réfléchissante de l’anéantissement des Palestiniens par les colonisateurs sionistes : destruction génocidaire des peuples autochtones qui sont les pères ancestraux des territoires usurpés.
Le nazisme fut une délinquance collective, c’est-à-dire une gouvernance qui légalise sa propre criminalité en promulguant des lois liberticides. Ce type de gouvernance est celui que le sionisme nationaliste a continûment pratiqué en Israël pour étouffer toute contestation contre la colonisation et l’apartheid.
Un grand paranoïaque se sent toujours persécuté et voit partout des ennemis. Il veut le pouvoir et n’accepte aucune règle ni aucune autorité. De ce fait, il vit toujours dans la transgression ; c’est un cynique pour qui tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. À l’opposé, le grand déprimé est très sensible aux critiques et n’a pas l’énergie pour s’en défendre. Il cherche à éviter tout conflit et ne répond pas à la transgression.
On peut transposer ces deux personnalités de base dans la sphère collective. Une société déprimée et psychotique se trouvera confrontée à un groupe de paranoïaques psychopathes auxquels elle abandonnera le pouvoir d’État. Déprimée, la société allemande l’avait été dans la période de l’entre-deux guerre ; et la société israélienne traversait aussi une phase dépressive, après l’épisode du covidisme.
En Israël, la pandémie de Covid-19 s’étend de février 2020 à juin 2022. Après un premier confinement de la population, le nombre de nouveaux cas quotidiens augmente fortement à partir de la fin du mois de mai 2020. Un nouveau confinement de trois semaines prend effet à la veille du nouvel an juif (18 septembre 2020), dans un climat généralisé de défiance à l’encontre du premier ministre Benyamin Netanyahou, accusé de trois chefs d’inculpation et régulièrement conspué par des manifestations régulières de la gauche israélienne. Sa communication dramatisée sur le danger du nouveau coronavirus est une manœuvre de diversion, alors qu’il est en mauvaise posture politique. Le contrôle social s’intensifie avec l’intervention de l’armée et du Mossad. Le “passeport vert” instaure une discrimination sociale. Un troisième confinement est ordonné, fin décembre, alors que la phase de vaccination s’intensifie. Durant toute la période du covidisme, les médias israéliens diffusent, à la manière de ce qui se fait en temps de guerre, les noms des victimes du virus. La situation économique se détériore, avec notamment l’augmentation du chômage. Tout cela entraîne un climat diffus de morosité et de psychose dépressive qui, à peine un an plus tard, se transmuera en angoisse de terreur collective, à la suite de la journée du 7 octobre 2023.
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On voit pourquoi la photo où les deux soldats de Tsahal qui s’exhibent avec des sous-vêtements de femmes sur leur treillis est tellement “parlante”. L’un et l’autre représentent l’élite guerrière, la matrice qui a fabriqué le nouvel homme israélien, viril, sûr de lui et conquérant, héros rédempteur de plus de deux millénaires d’humiliations. Cependant leur féminisation parodique révèle leur désir inconscient d’inceste génocidaire.
On oublie trop souvent que le meurtre de son père par Œdipe est la conséquence d’une faute préalable de Laïos, maudit par Apollon parce qu'il a osé séduire et violer le jeune Chrysippe. Le crime d’homosexualité de Laïos est donc puni de mort par son propre fils, Œdipe. La prédiction de l’oracle a condamné Laïos, puisque ce dernier, pour éviter qu’il ne s’accomplisse, renie son fils, en le bannissant loin de Thèbes. Sans père, et donc “sans loi”, Œdipe ne peut échapper à son destin.
Ainsi, c’est l’homosexualité de son père qui entraîne l’inceste d’Œdipe. Le crime d’homosexualité permet à Laïos de jouir de sa passivité incestueuse en la transférant sur un jeune garçon. Il s’identifier à sa mère “active”, tout en étant un père incestueux, c’est-à-dire un “non-père” qui précipite son fils dans le parricide et l’inceste.
Le transfert sur le fils de la relation incestueuse de son père est originellement inscrit dans la Bible hébraïque : Dieu le Père, après avoir créé Adam « à son image », crée la femme en extrayant une de ses côtes. La création de la femme advient d’une relation homosexuelle entre Dieu-le-père et sa propre créature, son fils Adam sur lequel il reporte la relation incestueuse qu’il désirait avoir avec sa mère – la mère du Dieu juif dont il n’est jamais rien dit. Dans notre premier chapitre, « La Bible hébraïque et la littérature », nous avons suggéré cet inceste transgressif, à partir du mot « Bereschit » qui ouvre le Tanakh.
La côte phallique que Dieu-le-Père enlève à Adam est un signifiant qui préfigure le prépuce que l’on ôte lors de la circoncision rituelle. Un lecteur de Lacan pourrait voir dans ces deux signifiants, l’objet a qui est l’objet cause du désir, c’est-à-dire par métonymie : la femme qui, pour Lacan, n’existe pas. Le crime du Dieu juif est le matricide commis au nom du patriarcat monothéiste, éliminant la Déesse-Mère des sociétés matriarcales par un auto-engendrement “ex-nihilo” qui barre le parricide incestueux.
Dans un de ses premiers écrits, Jacques Lacan affirme que le monothéisme juif « se comprend par la situation élue qui fut créée à ce peuple d’être le tenant du patriarcat parmi des groupes adonnés à des cultes maternels, par la lutte convulsive pour maintenir l’idéal patriarcal contre la séduction irrépressible de ces cultures3. »
La mère étant ainsi forclose, le Dieu biblique devient le Père-Mère de la création. Dans le patriarcat monothéiste l’inceste du père avec le fils est occulté. Tout patriarcat implique un matricide, celui de la divinité matriarcale qui l’a précédé et engendré. La faute du Dieu juif est donc celle du patriarcat, faute symbolisée par le fruit défendu : la pomme incestueuse qu’Éve, séduite par le serpent, tend à Adam. Dieu-le-Père transfère sa culpabilité à ses propres enfants qu’il punit pour le péché d’inceste qu’il a lui-même initié ; car Ève est non seulement la sœur d’Adam mais aussi sa fille, fruit des amours incestueuses entre le père et son fils. Ainsi, le Dieu juif transgresseur lance le peuple élu sur la voie destinale d’une transgressivité sans fin.
Le sionisme, ayant tué l’ancêtre juif diasporique, est parvenu à destructurer son propre peuple, le transformant en un Sujet collectif paranoïaque, prêt à tout pour retrouver une identité nationale sur ce mode régressif et infantile qui est la marque du développement génocidaire. Cette régression prégénitale s’exprime dans la cruauté sadique-anale des bourreaux, jouissant à faire souffrir, à humilier, à néantiser leurs victimes, jouissant de leur haine même dans le but de transformer l'ennemi en déchets, de le réduire à l’excrémentiel, après les avoir dépouillés de leur identité qui est celle des pères autochtones de leur terre maternelle fantasmée.
Cette reconstruction d’une judaïté mégalomaniaque va exaspérer le refus de l’étranger par le nouvel homme israélien : le palestinien non-juif signifiant la part féminine inconsciente que le “juif viril” veut évacuer en la transférant chez l’autre, son ennemi.
Les sociétés génocidaires éprouvent un désir masochiste du père sadique. C’est la soumission inconsciente des fils qui produit leur assentiment tacite au psychopathe pervers qu’ils ont contribué, par leur passivité, à porter au pouvoir. Pour reprendre les mots de Mehdi Belhaj Kacem : « Les collectivités génocidaires ne décident pas, au cas individuel par cas individuel, de faire le Mal. C’est toujours une autorité plus haute qu’elles qui les contraint à faire le Mal, en présentant toujours ce Mal comme un Bien. »
Le peuple palestinien est constitué par les descendants des anciens habitants de Judée, c’est-à-dire des hébreux de l’Antiquité qui, même après la destruction du second temple, continuèrent à vivre sur cette terre. Une partie d’entre eux se convertit au christianisme au IVe siècle, tandis qu’une grande majorité se rallia à l’islam, lors de la conquête arabe du VIIe siècle4. Les fondateurs de l’État d’Israël eux-mêmes, Ben Gourion et Yitzhak Ben-Zvi, reconnaissaient, avant que les émeutes arabes de 1929 ne les en détournassent, que les Palestiniens partageaient, avec les Juifs de la diaspora, cette descendance par rapport aux anciens Hébreux5.
Dès lors, le récit officiel des historiens sionistes, suivant un impératif nationaliste, va imposer une historiographie dogmatique linéaire fondée sur les récits de la Bible hébraïque, contrairement à Maïmonide qui considérait le texte biblique comme une vaste allégorie et nullement comme un livre d’histoire.
Avec la guerre de 1967, les Juifs sionistes revendiquent la spécificité de leur “ethnos” qui, après deux mille ans d’exil et d’errance ponctués par l’Holocauste nazi, est revenu à Jérusalem, la capitale de la terre de leurs pères ; mais la réalité ethnique refoulée demeure dans l’inconscient collectif du sionisme dont l’ascendance européenne ashkénaze intensifie le rejet de l’altérité palestinienne. La solution finale du projet génocidaire est de rendre sa virginité à la terre conquise en immolant les fils des pères territoriaux.
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NOTES
1. Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, Gallimard, 1992, p. 20.
2. Cité par Amon Kapeliouk, « Israel, Terrorism, and the PLO », Journal of Palestine Studies, vol. 16, no1, 1er octobre 1986, p. 187–190.
3. Jacques Lacan, « Les complexes familiaux dans la formation de l’individu », paru en 1938 dans L’Encyclopédie française, repris dans Autres écrits, Seuil, 2001, p. 58.
4. Sur cette question, voir Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, éditions Fayard, Paris, 2008.
5. Cf. David Ben Gourion et Yitzhak Ben Zvi, Eretz Israël dans le passé et dans le présent (1918, en yiddish), Jérusalem, 1980 (en hébreu) et Ben Zvi, Notre population dans le pays (en hébreu), Varsovie, Comité exécutif de l’Union de la jeunesse et Fonds national juif, 1929.
Ce texte est un chapitre d’un livre en cours d’écriture qui s'intitulera "Contresionisme"