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Sur le mur d'une maison dans un faubourg de Toulouse

Poème ancien rétrospectivement dédié, par intensification intentionnelle, à Raymond Abellio, compagnon d'initiation exclusif dans les jours à venir, jusqu'au colloque qui lui sera consacré à Toulouse, les 9 et 10 septembre prochains, et auquel j'ai été aimablement convié.

 
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LE SAINT SENAIRE
 

Dentelles aux fenêtres de l’âme ses jambes
S’ouvriront à l’orée du désir le linceul
Vert de la nuit tombera alors sur la terre
Vertiges de nos mains rondes de ses épaules

Qui dira où ira l’énergie du désir
Infini le cœur cher du saint sénaire
Qui tentera encor l’amour chevaleresque

S’ouvriront tous les jours de son corps l’aura jaune
D’un soleil sur la hanche sablée d’une dune
Les trous de lumière l’azur des tam-tams quand
En plein cœur de nos fronts l’éclair aura jailli

Qui dira où ira l’énergie du désir
Infini le cœur cher du saint sénaire
Qui tentera encor l’amour chevaleresque

S’ombragera l’oiseau par trajectoires d’ailes
Sur sa peau noire nigra sum sed formosa
Quand jeûnera la chair quand l’esprit mangera
L’âme l’âme devenue désir désiré